This morning I recorded my regular yoga practice. 15 steps in 50 minutes. No editing, no voice-over. In the tumult of life outside, only breath, concentration and self-consciousness. This is the result. Join me.
(below additional how-to videos for some of the practices, marked with *)
সকাল বেলায় আমার সাধারণ যোগচর্চা রিকর্ডিং করে ফেলেছি। ৫০ মিনিটে ১৫টি ধাপে, এডিটিং ও কথা বিনে। বাহির শোরগোলের মধ্যে, শুধুমাত্র দম, মনোযোগ ও আত্মচেতনা। ভিডিওটি দেখুন, আমার সঙ্গে যোগসাধনা করুন।।
(নিচে কয়েকটি তথ্যমূলক ভিভিও দেখা যাবে চর্চাটির কিছু অংশ শিখতে – * চিহ্নিত)
Florence Servan-Schreiber parle de l’importance d’avoir au moins trois kifs par jour pour être heureux. Mais qu’est-ce que le bonheur ? Une action gratifiante ? Un simple sentiment de satisfaction ?
Je crois que le bonheur est bien plus profond et bien moins tributaire des conditions du quotidien. Etty Hillesum a montré qu’il était possible d’être heureux dans la pire situation. Le bonheur, le vrai de vrai, est un pan de gratitude. C’est la reconnaissance de ce cadeau formidable qu’est la vie. Ceux qui ont traversé une retraite Vipassana s’en souviendront peut-être aussi : j’ai encore aujourd’hui en tête la voix de Goenka-ji répétant « stay very alert, very attentive, very attentive ». L’attention, la vigilance, permettent de goûter totalement ce cadeau, chaque jour. De trouver chaque jour une raison de sortir du lit, d’aller à la rencontre du monde extérieur.
Alors chaque jour, ce n’est pas au « kif », mais au Moment Collector que je donne de l’importance.
Parce qu’avec vigilance, avec attention, même dans les périodes difficiles, même dans la routine la moins enthousiasmante, il y a chaque jour au moins un moment spécial. Un moment qui sort du lot. La différence majeure : le kif est actif, voulu, calculé, quelque chose à faire ; le moment collector est spontané, il est cadeau.
Qu’il soit « positif » ou « négatif », ce moment quotidien mérite d’être consigné pour la postérité. Parce qu’il nous a offert un présent, sans décalage, sans jugement, dans une spontanéité totale. Un moment d’émerveillement soudain, inattendu ; une émotion plus forte ; une couleur plus vive. Un moment de vie. D’ailleurs, souvent, le moment devient collector a posteriori – sur le moment, on ne s’est pas rendu compte… Il émerge quand on prend cinq minutes avant de s’endormir, pour tirer le bilan de la journée.
Dans le genre de ça :
Dans le chemin spirituel de mon Maître, il nous est recommandé de tenir un journal. Ce n’est pas un journal intime au format adolescent, genre dialogue avec mon nombril. C’est plutôt une sorte d’enregistrement. Et quelques temps plus tard, on se retourne sur la distance parcourue, comme on ressort un album photo. Il permet, avec le temps, de voir les schémas, les habitudes, de prendre conscience de ce qui a changé, ou de ce qui doit encore changer. Et il permet aussi de ne pas continuer à machouiller ces moments, dix minutes, deux heures, trois mois, dix ans. Puisqu’on sait qu’au besoin, ils sont notés. Ca libère de la place dans la mémoire vive.
Parce que c’est toujours génial de relire ses vieux « carnets de voyage », c’est mon support de choix. Mais ce n’est évidemment pas obligatoire : pourquoi pas noter sur un post-it, ou dans son téléphone, ou si on aime partager, sur Facebook. Et pourquoi pas, ensuite, faire le best-off, avec le moment collector de la semaine, du mois, du trimestre, de l’année…
Souvent, je découvre dans la fiction des passages qui résonnent. Souvent, j’avoue, c’est plutôt dans les romans de science-fiction. Voici une méthode de méditation très accessible, issue des Thanatonautes de Bernard Werber (merci Yann) :
« Nous avions quitté, rassasiés, le restaurant thaïlandais de M. Lambert pour nous rendre dans notre penthouse où nous étions plus à l’aise pour parler. Je demandai à Stefania de nous montrer comment elle s’y prenait pour méditer.
Elle s’assit en tailleur, la colonne vertébrale bien droite. Ses yeux se fermèrent et, dix minutes durant, elle resta là, immobile, sans le moindre mouvement. Enfin elle rouvrit les paupières.
– Voilà ! s’esclaffa-t-elle. J’ai interrompu le flot tumultueux de mes pensées et je me suis laissée aspirer par une colonne de vide. Je n’ai plus eu qu’à me laisser porter pour décoller par la fenêtre.
– Qu’avez-vous ressenti ?
– Ca ne se définit pas, ça se ressent. C’est comme si vous me demandiez quel est le goût du sel. Je serais bien embarrassée de le décrire à quelqu’un qui ne connaîtrait que le sucré. Quels mots utiliser pour le définir ? Il faut goûter au sel pour savoir ce dont il s’agit. Il faut méditer pour apprendre la méditation.
La réponse était pour le moins vague.
– Mais pratiquement ? insistai-je.
– Vous m’avez vue faire. Adopter une position et m’y tenir. Me concentrer sur une image et rien d’autre. Vous pouvez commencer par vous entraîner en songeant seulement à la flamme d’une bougie. Elle valsera derrière vos paupières closes jusqu’à ce que vous souffliez dessus pour l’éteindre et partir. »
Quand les pensées font les montagnes russes, le corps suit souvent… Et tout comme au curling, il n’est pas possible de toucher aux pensées directement : il s’agit de les amener dans la direction choisie.
Voici une technique simple et facile, qui permet de retrouver le chemin vers le présent. L’autre avantage : c’est très discret !
Dérivé de la pleine conscience, le radar sensoriel donne à l’attention une circulation par les 5 sens. Commencer par prendre conscience du paysage sonore, du plus lointain au plus proche. Puis observer la lumière, les formes et les couleurs sous les paupières si elles sont fermés, devant le regard si les yeux sont ouverts. S’intéresser au goût dans la bouche, et à l’espace autour de la langue. Passer en revue toutes les sensations de contact avec la peau, méthodiquement, la température, la texture (oui, tout le monde est nu sous ses vêtements…). Et enfin, venir aux odeurs qui parviennent jusqu’aux narines, aux sensations du passage de l’air. Jusqu’à se concentrer, pour quelques respirations, à la respiration, à toutes ses qualités – rythme, placement, amplitude.
Si vous perdez le fil en cours de route, ce n’est pas grave, reprenez : ouïe > vue > goût > toucher > odorat > présence. Les études sur les grands méditants suggèrent que c’est ce mouvement constant entre concentration et échappée qui développe la sérénité.
Cet article participe à la 61e édition du festival A la Croisée des Blogs, qui suit le thème de l’Être. Plus d’informations sur ce festival : cliquez ici. Liens partenaires : Techniques de Méditation et Développement Personnel.
On peut pudiquement nommer cette activité par l’exotisme : mantra, sankalpa … Il s’agit tout simplement d’un recueillement, d’un recentrage, exprimé en mots. Autrement dit, de la prière.
Je partage ici mes préférées. Je les pratique en silence extérieur, par la pensée – et il m’arrive parfois (souvent) de faire autre chose simultanément.
A chacun d’en investir le sens, intuitivement, et d’en trouver la pratique juste.
• Intellectuelle (psychologique) : « Je fais du mieux que je peux avec ce que j’ai. »
Un bon exemple d’une résolution effective.
En période de mou, ou en période d’auto-critique paralysante, se déculpabiliser pour retrouver la stabilité.
• Emotionnelle : Puissé-je trouver en moi / Que me soient donnés * La sérénité d’accepter ce qui ne peut être changé, Le courage de changer ce qui le peut, Et la sagesse d’en discerner la différence.
Nous avons tous en nous ces qualités. Plutôt que se crisper face à ce qui nous est présenté, apprendre le contentement actif. C’est un des piliers du yoga.
* La première phrase est à moduler selon le système de croyance individuel : transcendance, immanence, ou une variation entre les deux selon le ressenti du moment.
• Relationnelle : Je salue en toi cet espace où l’univers entier réside. C’est un lieu d’amour, de lumière, de présence. Quand tu es dans cet espace en toi,
Quand je suis dans cet espace en moi,
Nous sommes Un.
Le tout dans les parties, les parties dans le tout (cliquez ici).
Il s’agit d’un développement autour du mot sanskrit « namasté », étymologiquement « je te nomme » – « par cette nomination je reconnais ton existence ».
• Spirituelle : « Aum ». Tout simplement.
« Entre dans le son et, lorsqu’il s’éteint, glisse dans la liberté d’être. »
– Tantra Yoga (traduction du Vijnânabhaïrava par Daniel Odier – sadhana 39)
A répéter (mentalement), en lien avec la respiration. En voici deux possibilités :
– d’un trait à l’inspiration, comme une graine qui germe (« a »), pousse (« o ») et éclôt en fleur (« m »), pour profiter en silence de l’expiration ( » « ).
– en quatre temps : inspiration « a », pause « o », expiration « m », pause » « .
Dans ce blog, quelques articles sur le son ‘aum’ : ici ou ici.