Souvent, je découvre dans la fiction des passages qui résonnent. Souvent, j’avoue, c’est plutôt dans les romans de science-fiction. Voici une méthode de méditation très accessible, issue des Thanatonautes de Bernard Werber (merci Yann) :
« Nous avions quitté, rassasiés, le restaurant thaïlandais de M. Lambert pour nous rendre dans notre penthouse où nous étions plus à l’aise pour parler. Je demandai à Stefania de nous montrer comment elle s’y prenait pour méditer.
Elle s’assit en tailleur, la colonne vertébrale bien droite. Ses yeux se fermèrent et, dix minutes durant, elle resta là, immobile, sans le moindre mouvement. Enfin elle rouvrit les paupières.
– Voilà ! s’esclaffa-t-elle. J’ai interrompu le flot tumultueux de mes pensées et je me suis laissée aspirer par une colonne de vide. Je n’ai plus eu qu’à me laisser porter pour décoller par la fenêtre.
– Qu’avez-vous ressenti ?
– Ca ne se définit pas, ça se ressent. C’est comme si vous me demandiez quel est le goût du sel. Je serais bien embarrassée de le décrire à quelqu’un qui ne connaîtrait que le sucré. Quels mots utiliser pour le définir ? Il faut goûter au sel pour savoir ce dont il s’agit. Il faut méditer pour apprendre la méditation.
La réponse était pour le moins vague.
– Mais pratiquement ? insistai-je.
– Vous m’avez vue faire. Adopter une position et m’y tenir. Me concentrer sur une image et rien d’autre. Vous pouvez commencer par vous entraîner en songeant seulement à la flamme d’une bougie. Elle valsera derrière vos paupières closes jusqu’à ce que vous souffliez dessus pour l’éteindre et partir. »
Facile, non ?