De retour à Manapakkam (Chennai), et voici les aventures des deux semaines passées !
Les premiers jours de février, j’ai participé à un immense rassemblement de méditants pour célébrer l’anniversaire de naissance de Lalaji, adiguru, c’est-à-dire le premier maître de la lignée. Nous étions 15’000 à Tiruppur, dans le sud-ouest du Tamil Nadu, à partager trois satsanghs par jour. Une expérience intense et riche !
L’ashram est sur une terre désertique, où par « chance » une source d’eau a été découverte. Il est donc possible de vivre ce genre de contraste :
Quant au « dining room », on comprend rapidement l’origine de l’expression « file indienne ». La nourriture, parfaitement gérée par l’équipe volontaire, est comme d’usage prasad, une offrande aux méditants. Gratitude !!
Pour ajouter une nouvelle couleur au contraste, à la fin du bhandara j’ai continué vers le Kerala, dans le centre de retraite silencieuse à Malampuzha. Au niveau de la sensation, c’est comme passer de ça :
à ça :
Contraste du paysage d’abord, le centre est au milieu de la jungle, dans une vallée bordée de montagnes.
A Malampuzha, nous étions une vingtaine de méditantes à tenter le silence. Très différent d’une retraite Vipassana, magnifique aussi quant aux effets, aux possibilités de progrès. J’ai bien écrit « tenter » : papotage des Indiennes pas trop rigides sur la discipline, lecture, écriture, seva.
Assignée au service de bibliothèque, j’ai regretté de ne pas avoir fait « langues O », comme on dit… Soit, il n’est jamais trop tard…
A plusieurs reprises, je me suis dit que certaines pollutions de nos ville n’avaient rien à envier aux bruits de la nature…! Entre le bourdonnement du périph et le grésillement d’un grillon à quelques mètres, ou une alarme de voiture et certains chants d’oiseaux, il n’y a qu’un pas, du contexte. La grande différence entre leurs bruits et les nôtres ? L’impossible recul face à l’action pour eux, la possibilité de distance pour nous. En un mot, la nécessité. Non ?